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LES PRINCIPES DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

LES PRINCIPES DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

LA CONSTITUTION FRANÇAISE

 À RETENIR : La Constitution française définit les grands principes qui structurent notre République et nos droits fondamentaux.

Les références essentielles :

  • 1789 : Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen
  • 1946 : Préambule de la Constitution
  • 2004 : Charte de l’environnement

 

ENSEMBLE, CES TEXTES AFFIRMENT :
  • l’attachement aux droits de l’Homme,
  • la souveraineté nationale,
  • les droits et devoirs des citoyens

 Un principe majeur : LA LIBRE DÉTERMINATION DES PEUPLES

  • La République respecte la volonté des territoires d’outre-mer qui souhaitent adhérer à ses valeurs.

Elle leur propose des institutions fondées sur l’idéal commun de :

En résumé :
La Constitution n’est pas qu’un texte juridique, c’est la garantie des valeurs démocratiques et des droits fondamentaux pour tous.

 

🇫🇷 La Constitution française 🇫🇷

La Constitution affirme l’attachement du peuple français aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale, tels que définis par :

Elle reconnaît aussi la libre détermination des peuples et permet aux territoires d’outre-mer qui le souhaitent de rejoindre la République.
Ces institutions reposent sur les valeurs de liberté, égalité, fraternité et accompagnent leur évolution démocratique.

Les origines de la Ve République

La Constitution du 4 octobre 1958 est le texte fondateur de la Ve République. Elle a été rédigée en moins de 3 mois par le gouvernement du général de Gaulle, dans un contexte de crise politique liée à la guerre d’Algérie. Elle a été approuvée par référendum à 82 % des voix le 28 septembre 1958.

LIBERTE EGALITE FRATERNITE

"Liberté, égalité, fraternité" est la devise de la République française. Elle orne les bâtiments publics. Choisie en 1848 sous la IIe République, elle s'inspire des principes de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

Le 26 aout 1789 l’assemblée constituante rédige et adopte : La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression

RéPUBLIQUE FRANçAISE

La France est une République avec ses valeurs.

Démocratique

(se dit d'un régime politique dans lequel le peuple exerce son pouvoir)
  • La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum
  • [Le suffrage] est toujours universel, égal et secret.
  • Gouvernement du peuple, par le peuple , pour le peuple 

Indivisible

(qui applique les mêmes lois dans tout le pays)
  • Unité territoriale et politique
  • Langue française
  • Mêmes lois pour tous

Laïque

(qui est neutre à l'égard des religions dont le culte peut être exercé danse cadre privé)
  • La République assure la liberté de conscience et le libre exercice des cultes.
  • Mais, la République ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte

Sociale

(qui est destinée au bien de tous)
  • La Nation garantit la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.
  • La Nation proclame la solidarité de tous les Français

DEVIS

LA NOTION DE LIBERTE :

La liberté est le premier principe de la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité. Droit fondamental de la personne, la liberté est multiple :

liberté d'aller et venir, liberté de la presse, liberté de manifester, etc. Les libertés proviennent de sources variées : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, Préambule de la Constitution de 1946, principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, Constitution de 1958. Les libertés publiques sont des libertés individuelles et collectives garanties par les textes. Elles constituent un sous-ensemble des droits fondamentaux. D'autres libertés ne sont pas des droits et ne sont pas protégées par les textes.

L'État protège les libertés publiques et, dans le même temps, il pose des limites pour que la liberté des uns n'entrave pas celle des autres.

Le Conseil constitutionnel est le garant des libertés : il vérifie la conformité des lois à la Constitution.

Le référé-liberté devant le Conseil d'État permet au juge, lorsqu'une personne publique porte une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, de prendre toutes les mesures urgentes nécessaires à la sauvegarde de la liberté

LES RESTRICTIONS À LA LIBERTÉ

  • Bien que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 (DDHC) la reconnaisse comme l’un des "droits naturels et imprescriptibles" (article 2), la liberté s’exerce dans des limites (article 4) fixées par la loi afin de permettre à tous les membres de la société de jouir des droits naturels. Parmi ces droits listés dans la DDHC figure le droit à la sûreté. Ainsi la loi peut restreindre les libertés pour garantir la sûreté et l’ordre public. 
  • Ainsi, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme certaines libertés individuelles (liberté de circulation, par exemple) ont été restreintes.

LA NOTION D'EGALITE

  • L’égalité est un principe à valeur constitutionnelle. L'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen dispose que "la loi doit être la même pour tous". Les personnes dans la même situation doivent être traitées de manière identique.
  • Le code pénal sanctionne les distinctions fondées sur l'origine, le sexe, la situation de famille, la grossesse, l'apparence physique, la vulnérabilité résultant de leur situation économique, le nom, le lieu de résidence, l'état de santé, le handicap, l'orientation sexuelle, etc.
  • Le principe d'égalité ne s'applique pas de façon stricte dans tous les domaines. Des différences de traitements sont admises pour rétablir une égalité insuffisante. Ainsi des dispositifs éducatifs, économiques ou sociaux existent pour "compenser un handicap individuel, social ou géographique" : bourses d'études, exonérations d'impôt, par exemple.

L'ÉGALITÉ DES SEXES

L’exemple de l'égalité des sexes

  • La lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes est l'une des plus marquantes de la société française. Les différences de traitement concernent tous les domaines : inégalités salariales, sociales, minorité dans l'espace public et en particulier politique, etc.
  • Le droit français a longtemps interdit les discriminations positives. Deux révisions de la Constitution (1999 et 2008) ont permis à la loi de favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives (la loi "parité" instaure des quotas sur les listes aux élections) et aux responsabilités professionnelles et sociales. 

LA FRATERNITÉ

LA NOTION DE FRATERNITÉ

  • La fraternité est absente de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Elle apparaît pour la première fois dans les textes en novembre 1848, puis dans les Constitutions de 1946 et 1958.
  • La notion renvoie à la solidarité (aides sociales, par exemple) et au "vivre ensemble" (tolérance, respect de l'autre).
  • La fraternité a longtemps été considérée comme une simple valeur morale contrairement aux principes de liberté et d'égalité.
  • Le Conseil constitutionnel a consacré la "valeur constitutionnelle du principe de fraternité" dans une décision sur le délit de solidarité envers les migrants.

LA LAÏCITÉ

LA NOTION DE LA LAÏCITÉ

  • La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public. La laïcité implique la neutralité de l'État et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction.
  • La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs croyances ou convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.
  • La laïcité implique la séparation de l’État et des organisations religieuses. L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’État —qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte— ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses. De cette séparation se déduit la neutralité de l’État, des collectivités territoriales et des services publics, non de ses usagers. La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l'administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances 

LE DRAPEAU FRANÇAIS

Emblème national de la Cinquième République, le drapeau tricolore est né sous la Révolution française, de la réunion des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge). Aujourd'hui, le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Il est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu'elles soient civiles ou militaires.

Le drapeau tricolore est né sous la Révolution française, de la réunion des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge).

Aujourd'hui, le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Il est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu'elles soient civiles ou militaires.

La première représentation de la République prend l’apparence d’une femme portant le bonnet phrygien.
Ce bonnet, symbole de liberté dans l’Antiquité (porté par les esclaves affranchis en Grèce et à Rome), était aussi utilisé par les marins et galériens de Méditerranée.

 Les révolutionnaires du Midi s’en emparent fièrement pour en faire l’emblème de la liberté.

 

POURQUOI “MARIANNE” ?

Au XVIIIᵉ siècle, Marianne est l’un des prénoms les plus courants.

Il devient un moyen simple de personnifier le peuple... et parfois la République, y compris dans la bouche des opposants à ce régime.

SOUS LA IIIᵉ RÉPUBLIQUE

Les statues et bustes de Marianne se multiplient, surtout dans les mairies.

Toutefois, son bonnet phrygien est parfois remplacé par un diadème ou une couronne, jugés plus consensuels que ce symbole révolutionnaire trop subversif.

À l’origine, une moquerie...

  • En latin, le mot Gallus signifie à la fois « coq » et « Gaulois ».
  • Ce jeu de mots a longtemps servi à tourner les Français en ridicule, assimilés à de simples coqs de basse-cour.

Du mépris à la fierté

  • À partir du Moyen Âge, l’image du coq change.
  • Les Français, et même leurs rois, réinterprètent le symbole : courage, combativité, vigilance.
  • Le coq devient alors un emblème adopté fièrement lors des combats.

Un symbole reconnu à l’étranger

  • Progressivement, le coq est perçu comme l’animal emblématique des Français.
  • Comme le castor pour le Canada  ou le lion pour l’Angleterre , il devient un repère identitaire.

HYMNE NATIONAL FRANÇAIS

À partir de quand s’est-elle popularisée ?

À leur vue, les révolutionnaires parisiens baptisèrent ce chant La Marseillaise, et l’entonneront à leur tour.

Les bataillons des fédérés la reprennent au mois de juillet 1792 et la chantent pendant leur traversée de la France, jusqu’aux Tuileries.

Avec son rythme très entraînant et ses paroles faciles à retenir, elle rencontre un premier succès massif à Marseille.

HYMNE NATIONAL FRANÇAIS

Que signifient les paroles de « La Marseillaise » ?

  • La Marseillaise porte un discours politique qui consiste à défendre la patrie et la souveraineté du peuple vis-à-vis de la monarchie, qui tombera d’ailleurs rapidement après, le 10 août 1792.
  • Surtout, elle affirme la valeur de la liberté contre « les despotes » et « les tyrans », explicitement dénoncés. Elle accompagne ainsi la naissance de la République et en est aujourd’hui l’un des symboles.
  • Mais attention, contrairement à ce que j’ai pu entendre dire, les paroles de La Marseillaise ne sont ni racistes, ni xénophobes. Les phrases « Qu'un sang impur / Abreuve nos sillons » ne font pas référence à un sang étranger mais à certains nobles, censés avoir du « sang pur », et qui, pourtant, ont trahi la France en participant à la contre-Révolution.
  • Rappelons que l’Ancien Régime s’est construit sur l’idée d’une différence biologique entre les nobles, qui étaient « bien nés », et les 98% de la population restante. Les révolutionnaires voulaient justement abolir ces privilèges afin que tous naissent libres et égaux en droit.

HYMNE NATIONAL FRANÇAIS

Quand « La Marseillaise » devient-elle l’hymne national ? A-t-elle déjà été interdite ?

  • La Marseillaise a connu plusieurs déconvenues ! Elle devient l’hymne national en juillet 1795, et ce, jusqu’en 1804.
  • Elle est ensuite mise à mal par Napoléon Bonaparte (1769-1821) qui souhaite la remplacer par un hymne plus calme, qui ne soit pas associé au renversement du régime : la Marche consulaire ou encore Veillons au salut de l’Empire.
  • Pour autant, les soldats continuaient de la chanter sur les champs de bataille, jusqu’au dernier combat, à la Bataille de Waterloo.
  • La Marseillaise redevient officiellement l’hymne de la France en 1879, avec la fondation de la IIIe République.
  • Puis, le même mécanisme s’est répété sous l’occupation allemande, en France. Il était alors interdit de chanter l’hymne national
  • À la place, Pétain voulut imposer le chant Maréchal, nous voilà !. La Résistance a repris La Marseillaise à son compte, dès 1940, puis à l’appel du Général de Gaulle, en 1942.
  •  
  • « La Marseillaise » a inspiré de nombreux morceaux, de l’opéra au jazz. Une source inépuisable ?
  • J’imagine que les artistes trouvent l’inspiration dans ces paroles de liberté et de résistance face à l’oppression.
  • D’une manière ironique aussi, comme l’ont fait les Beatles dans All you need is love (1967). Le groupe a repris la mélodie de La Marseillaise en introduction, dans un morceau réclamant l’amour de tous.
  • Détourné ou non, l’arrangement des notes de La Marseillaise nous émeut, d’après certains spécialistes de la composition musicale. Le Général de Gaulle parlait lui-même de chanter La Marseillaise « les larmes aux yeux » .